Du touron aux macarons, maison Pariès et maison Adam, Saint Jean de Luz, goûter du Jeudi 22 Février 2007

De l'époque, je ne me souviens que de quelques salons de thé rue du Port Neuf, et ce n'est effectivement qu'en 2002 que la maison Pariès s'y est installée. Pourtant, je connaissais déjà les boîtes si caractéristiques des mouchous, dessinées par Ramiro Arrue ; si je cherche bien, je peux encore aujourd'hui revoir l'image d'une de ces boîtes, posée sur la grande table de formica rouge de la cuisine de ma grand-mère, ouverte et comme offerte à ma gourmandise. Je crois bien que les mouchous étaient un cadeau assez classique que faisaient les invités de passage, mais là dessus, rien n'est tout à fait certain.
Ce n'est donc pas tout à fait par hasard que nous avons fait escale à la maison Pariès à Saint-Jean de Luz, ce jour-là, bien que ma mémoire, sur l'instant, ne m'ait pas encore ramené tous ces bonnes raisons de s'y arrêter. Ce jour de Février, il faisait un temps franchement estival, et nous n'avions pas du tout envie de nous enfermer dans un restaurant pour y déjeuner. Malheureusement, le front de mer avec son Casino de la Pergola dessiné en 1927-28 par Mallet Stevens mais un peu modifié depuis semble-t-il, ne laisse pas beaucoup de place aux petites gargottes où déguster salade ou poisson grillé, il faut aller sur l'arrière, du côté du port, et nous ne pouvions renoncer à l'envie de contempler la mer d'un bleu transparent.
Un peu dépités donc, nous nous sommes résolus à nous passer de déjeuner, et pour compenser cette frustration, à nous munir de quelques douceurs à déguster sur le sable.
Au final, l'après-midi passée sur la plage de Saint-Jean-de-Luz avec Patoumi, sous un soleil caniculaire, a été l'occasion, entre autres plaisirs, de comparer les talents respectifs de ces deux maisons.

Quelques minutes plus tard, je goûte celui de la maison Adam. Et là, déception : j'ai envie d'en manger un autre de chez Pariès.

Pour cette fois, la maison Pariès remporte donc haut la main la victoire avec son délicieux gâteau basque.
Deuxième étape, le touron. J'ai acheté chez Pariès du touron au coco, et chez Adam du touron au citron. De ce côté-là, la tendance s'inverse radicalement : le touron au coco est beaucoup, beaucoup trop sucré, et surtout, je cherche le coco désespérément mais je ne trouve, au nez comme aux papilles, que sucre, sucre et goût de pâte d'amande sucrée.
En revanche, celui de la maison Adam tient la route ; le goût de citron est bien présent, plutôt côté zeste que côté pulpe, mais cette saveur-là s'accorde plutôt bien avec la saveur d'amande qui fait la base du touron. A mon goût l'ensemble est un petit peu trop sucré cependant.
Je note qu'en ce qui concerne le format, celui de la maison Pariès est deux fois plus grand, mais le prix est en rapport. Je déplore cependant d'avoir à finir un grand touron pas bon...
Côté touron, la palme revient donc sans conteste à la maison Adam, bien que ce ne soit pas le meilleur que j'aie mangé, mais celà tient peut-être au parfum choisi.
Enfin les macarons. Là, il n'y aura pas de vainqueur : d'une part les deux sont délicieux, et d'autre part ils sont si différents qu'ils ne me semblent pas vraiment comparables.
Le mouchou (baiser, en basque) est donc une sorte de macaron blanc d'aspect assez semblable à ceux qui se font de nos jours, avec deux coques à l'amande, soudées par de la pâte d'amande nature. Le biscuit est globalement souple, donc pas croquant, et cependant pas mou du tout. C'est moelleux, c'est fondant, le coeur de pâte d'amande a ce côté souple et un peu poudreux de la bonne pâte d'amande, ce n'est pas trop sucré. J'aime beaucoup. Cependant, il faut être un amateur de pâte d'amande, ce que je suis, parce que sinon je ne vois pas comment ça pourrait plaire. Petite précision : c'est assez consistant, on en mange un, et c'est bien.
Les macarons Adam n'ont pas grand chose à voir avec les macarons des patissiers contemporains. Ils sont constitués d'une seule coque à l'amande, cuite sur plaque, donc bombés dessus et légèrement craquelés, et plats dessous. Quand on croque, c'est exquis : la coque est bien craquante, le coeur parfaitement moelleux et fondant. La saveur de pâte d'amande n'est pas trop présente, si bien que Patoumi qui n'aime pas la pâte d'amande a adoré. Pas trop sucré, pas la moindre amertume, on en mangerait la boîte sans même sans apercevoir. Et avec le café... Miam.
Je conclus donc que les deux maisons valent le détour, et désormais, je saurais quoi y choisir. Mais j'oubliais : il y reste encore d'autres spécialités à goûter...
Posté par G.
4 commentaires:
Le meilleur gâteau basque que j'ai mangé c'était celui de l'hôtel sublime, Arraya, à Sare (à l'intérieur du pays basque) ! Bien meilleur que chez Pariès !
Quelles jolies gourmandises !
Well said.
According to Stanford Medical, It is indeed the ONLY reason this country's women live 10 years longer and weigh an average of 19 kilos less than we do.
(And by the way, it has NOTHING to do with genetics or some hard exercise and really, EVERYTHING around "how" they are eating.)
P.S, What I said is "HOW", and not "what"...
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